Albert Joulin, un peintre

Albert Charles Joulin, Officier des Arts et Lettres 1914-1994

Ce Pleumartinois réussit à la seule force des pinceaux à se forger un destin remarquable sur la palette de la vie. Fasciné très tôt par la beauté de la campagne, âgéde 14 ans, il parcourt à vélo transportant sur son porte bagage son matériel pour saisir vallées et paysages de la campagne pleumartinoise.

En 1929, Albert Joulin « monte à Paris » pour exercer la coiffure « chez Régis » et « Guilloteaux » (deux passionnées de peinture). Tout en exerçant son métier, il fréquente et découvre les collections du Louvre ou du Jeu de Paume. Il se fascine alors pour les impressionistes et décide de suivre des cours par correspondance de dessin.

De retour à Pleumartin, le coiffeur se passionne pour la peinture de paysages, de natures mortes et surtout les bords de Creuse et de Gartempe: les étangs de la Brenne, les villages de Crémille et d’Angles sur Anglin.

Pleumartin 1950
Pleumartin 1950

Albert Joulin, peintre autodidacte, découvre très jeune la peinture par la fréquentation des musées parisiens et se forme à l’école ABC avec un certain succès. Revenu en Poitou, il se lie avec Gaston Balande, Charles Descoust, Henri Lejeune et Jehan Berjonneau qui le conseillent. Il peint des paysages, des natures mortes étonnantes de sincérité et de mesure dans une palette très chaude et lumineuse.

Plusieurs toiles sont aujourd’hui conservées dans des musées et à la mairie de Pleumartin.

Quelques témoignages…

Colvert aux oranges, Nature morte à la soupière et Nature morte au saxophone témoignent de son art au dessin solide et à la composition soignée.

Colvert aux oranges
Colvert aux oranges

Colvert aux oranges est une peinture sur panneau d’isorel réalisée en 1963, signée et datée en bas à droite. Elle fut exposée au Salon des Artistes français de 1963
Nature morte à la soupière
Nature morte à la soupière

Nature morte à la soupière (milieu du XXe siècle) est également une peinture sur panneau d’isorel, signée en haut à droite. Elle fut l’un des deux envois présentés au Salon Violet et également présentée au Prix de peinture Dubonnet pour la revue Bien Vivre.


Témoignages de la vie populaire poitevine du début du XXe siècle, les objets du quotidien figurant dans cette peinture sont typiques de la production de la manufacture de Chauvigny

Nature morte au saxophone
Nature morte au saxophone

Nature morte au saxophone, signée en bas à droite, a figuré au Salon d’Hiver de 1960 ainsi qu’au Salon de la Société des Artistes français de la même année. Cette huile sur toile est une œuvre de maturité au thème original et à la composition savamment réfléchie et faussement négligente.

Les peintures présentent un intérêt ethnographique certain…

Crédits Ville de Poitiers