Depuis le XIX siècle, une brigade de gendarmes à pied est implantée à Pleumartin. En 1913, la municipalité envisage la construction par le département d’une nouvelle caserne de gendarmerie en raison de l’insalubrité du bâtiment loué à un particulier.
Par délibération du 26 août 1913, le Conseil municipal de Pleumartin signale que le local occupé par la caserne de gendarmerie est insalubre et qu’il ne remplit pas les conditions exigées par les règlements sur le service de la gendarmerie.
Un rapport dressé le 21 avril 1914 par l’architecte départemental nous apprend davantage sur cette caserne. Le bâtiment principal donne sur le champ de foire et fait face au Nord. Il comprend au rez-de-chaussée quatre pièces, d’une hauteur de plafond de 2m50 seulement, dont deux situées immédiate ment au dessus d’une cave remplie en partie d’eau et les deux autres assises directement sur le sol. C’est dire qu’elles ne sont pas très saines en raison de l’humidité qui y règne, et pourtant elles servent a loger deux ménages. Au 1er étage, il y a également quatre pièces et deux petits
cabinets où logent les deux autres ménages. Ici la hauteur du plafond atteint 2m80 ce qui donne un cube d’air légèrement supérieur à celui des logements du rez-de-chaussée. Ces quatre pièces ne reçoivent jamais le soleil, la façade donnant sur la rue étant exposée au Nord, et celle donnant sur la cour étant masquée par un bâtiment de date relativement récente, où se trouvent au rez-de chaussée le bureau de la brigade, le magasin à avoine, une chambre de sûreté, la buanderie, et au premier étage le logement du chef de brigade composé de trois pièces. Le bâtiment où se trouvent les celliers et les bûchers des gendarmes est bien délabré. Les écuries auraient besoin d’êtres remises en état, mais ces réparations sont facilement réalisables. Ce qui l’est moins, c’est la transformation du bâtiment principal que nécessiterait l’assainissement des locaux et l’obligation de donner à chaque ménage au moins trois pièces dont une à feu, minimun exigé par le service de la gendarmerie. Il serait probablement nécessaire de démolir ce bâtiment, sinon en entier,
du moins en partie, et le reconstruire ensuite, sur cave, en lui donnant
au besoin un étage de plus. C’est là une grande dépense qu’aux dires de M. le Commandant, le propriétaire ne veut pas engager. Il n’y a donc pas à
y songer, d’autant plus qu’avec cette solution, on ne supprimerait pas
l’inconvénient qui résulte de la mauvaise »exposition ». M. le Maire de Pleumartin que nous avons consulté le jour même de notre visite des lieux, nous a déclaré qu’il ne voyait dans le bourg aucun immeuble à louer pouvant servir de casernement, et qu’il ne connaissait pas de particulier susceptible de faire construire une nouvelle caserne. Selon lui, le département pourra trouver facilement à acheter non loin du centre de l’agglomération, à des conditions relativement peu onéreuses, 1 fr. 50 environ le mètre carré, le terrain nécessaire, s’il se décide à construire.
Les gendarmes déménageront dans le local de l’avenue des Acacias au début des années 1920. Avant de rejoindre à la fin des années 1990, l’actuelle gendarmerie construite par la municipalité.
Photos: Gendarmerie Nationale / Cartes postales anciennes: collections particulières.